samedi 6 décembre 2014

Curiosités : La Main de Gloire avec Collin de Plancy....

Main de gloire du Whitby Museum

Parmi les recettes du "Petit Albert", la  main de gloire (bras humain transformé en chandelier) n'est pas la plus difficile à réaliser. Il « suffit », après tout, de savoir où trouver un gibet avec un pendu qui se décompose et dont on peut tirer un bras. Et ce n'est pas la moins efficace : la terreur de celui devant qui le cambrioleur la brandira est garantie


Cette main de gloire est la main d'un pendu, qu'on prépare de la sorte : on l'enveloppe dans un morceau de drap mortuaire, en la pressant bien, pour lui faire rendre le peu de sang qui pourrait y être resté ; puis on la met dans un vase de terre, avec du sel, du salpêtre, du zimat et du poivre long, le tout bien pulvérisé. On la laisse dans ce pot l'espace de quinze jours ; après quoi on l'expose au grand soleil de la canicule, jusqu'à ce qu'elle soit bien desséchée ; et si le soleil ne suffit pas, on la met dans un four chauffé avec de la fougère et de la verveine.
On compose ensuite une espèce de chandelle, avec de la graisse de pendu, de la cire vierge, du sésame de Laponie ; et on se sert de la main de gloire comme d'un chandelier pour tenir cette merveilleuse chandelle allumée. Dans tous les lieux où l'on va avec ce funeste instrument, ceux qui y sont demeurent immobiles, et ne peuvent plus remuer que s'ils étaient morts.

Les moyens de se prémunir contre ce genre d'amulette est de verser du lait sur le seuil de sa maison - ou bien du sang ou de l'eau bénite, selon les versions. Mais le meilleur reste de frotter le seuil avec un onguent composé de fiel de chat noir, de graisse de poule blanche et de sang de chouette, le tout mêlé par temps de canicule. (Dictionnaire Infernal - Collin de Plancy)

Austin Museum of the Weird

Main de Gloire par ars-anima



" Deux magiciens, étant venus voler dans un cabaret, pour y voler, demandèrent à passer la nuit auprès du feu ; ce qu'ils obtinrent. Lorsque tout le monde fut couché, la servante, qui se défiait de la mine patibulaire des deux voyageurs, alla regarder par un trou de la porte, pour voir ce qu'ils faisaient. Elle vit qu'ils arrachaient d'un sac la main d'un corps mort, qu'ils en oignaient les doigts de je ne sais quel onguent, et les allumaient, à l'exception d'un seul qu'il ne purent allumer, quelques efforts qu'ils fissent ; et cela, parce que, comme elle le comprit, il n'y avait qu'elle des gens de la maison qui ne dormit point ; car les autres doigts étaient allumés, pour plonger dans le plus profond sommeil ceux qui étaient déjà endormis. Elle alla aussitôt à son maître pour l'éveiller, mais elle ne put en venir à bout, non plus que les autres personnes du logis, qu'après avoir éteint les doigts allumés, pendant que les deux voleurs commençaient à faire leur coup, dans une chambre voisine. Les deux magiciens se voyant découverts, s'enfuirent au plus vite et on ne les vit plus.
Les voleurs ne peuvent se servir de la main de gloire, quand on a eu la précaution de frotter le seuil de la porte, avec un onguent, composé de fiel de chat noir, de graisse de poule blanche, et de sang de chouette ; lequel onguent doit être fait dans la canicule. " (Collin de Plancy - Dictionnaire Infernal)

Main de gloire du Surnateum

The Hand of Glory par Mikau



Hand of Glory Dapper Cadaver

samedi 29 novembre 2014

Super Flemish par Sacha Goldberger


Nous le savons tous, les super-héros peuvent voyager dans le temps. Comment serait Blanche-Neige si Van Eyck l'avait choisie comme modèle ? Comment serait Hulk s'il avait été Duc ?

Dans cette série de photos intitulée "Super Flemish", le photographe français Sacha Goldberger a mis en scène des personnages issus des univers de Marvel, de Stars Wars ou encore de Walt Dysney prenant la pose à la mode des portraitistes flamands du 17ème siècle, fraise blanche autour du cou, chemise à jabot et redingote.

Si une armée de costumiers, maquilleurs et décorateurs a participé au projet, Sacha Goldberger a tenu à ce que ses photos soient réalisées sans retouches et sans l'usage de Photoshop. La ressemblance avec les œuvres picturales des peintres flamands doit donc tout au talent du photographe.

















mercredi 5 novembre 2014

Le masque d'Alexander Peden



Alexander Peden, surnommé le prophète Peden (Sorn 1626-26 janvier 1686) fut  un révérend écossais,  figure principale du mouvement Covenanter en Écosse.

En 1662, Peden fut l'un des 300 ministres qui ont été forcés de quitter leurs églises après la restauration de Charles II et le début de la persécution. Immédiatement, il commença à prêcher dans les champs du sud et au centre de l'Ecosse. Il est rapidement devenu l'un des prédicateurs les plus connus sur le terrain.

Peden devint célèbre, ce qui lui valut d'être l'un des hommes les plus recherchés d'Ecosse. Afin de ne pas être reconnu par les soldats, il lui vint l'idée de porter un masque. Cela ne lui réussit pas spécialement. Je pense que ce masque intriguait autant qu'il préservait l'anonymat du révérend, et en 1670 il fut obligé de fuir en Irlande, où il est resté jusqu'en 1673.

Voici le masque utilisé par Alexander Peden.




lundi 3 novembre 2014

Demoneater par Christopher Ulrich



Christopher Ulrich est un artiste de Los Angeles. Son travail est rempli d'images surréalistes et iconographiques.
Voici une partie de la série Demoneater.  Entre symbolisme, surréalisme et maniérisme, Christopher mélange les genres pour créer d’époustouflants tableaux surréaliste.













Master Cool
Crusader



dimanche 2 novembre 2014

La Sorcellerie des bois par Richard Greenthorn


Sed non satiata par Charles Baudelaire

Bizarre déité, brune comme les nuits, 
Au parfum mélangé de musc et de havane, 
Oeuvre de quelque obi, le Faust de la savane, 
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,

Je préfère au constance, à l'opium, au nuits, 
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane ; 
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.

Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme, 
Ô démon sans pitié ! verse-moi moins de flamme ;
Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,

Hélas ! et je ne puis, Mégère libertine, 
Pour briser ton courage et te mettre aux abois, 
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine !

La série de ces ensorcelantes photographies a été réalisée par le photographe Richard Greenthorn.