mercredi 17 décembre 2008

Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim



Henri Corneille Agrippa de Nettesheim, dit Cornelius Agrippa ou encore Agrippa de Nettesheim, est considéré comme un savant occultiste ou ésotériste. Le jésuite Marc-Antoine Del Rio l'appelle Archimage.

"Le véritable nom de sa famille est Cornelis ; il y joignit Agrippa, tiré de l'ancien nom de Cologne (Colonia Agrippina), son lieu de naissance, et y ajouta ab Nettesheim, ce qui donne en latin, avec le nom de baptême, Henricus Cornelius Agrippa ab Nettesheim. En français il fut appelé tantôt Cornille Agrippa, tantôt Corneille Agrippa, ou C. Agrippe."[

Médecin et philosophe, contemporain d'Erasme, l'un des plus savants hommes de son temps, dont on l'a appelé le Trismégiste, mais doué d'ex­travagance ; né a Cologne en 1486, mort en 1535, après une carrière orageuse, chez le receveur général de Grenoble, et non à Lyon, ni dans un hôpital, comme quelques-uns l'ont écrit. Il avait été lie avec tous les grands personnages et recherché de tous les princes de son époque. Chargé souvent de négociations politiques, il fit de nombreux voyages que Thevet, dans ses vies des hommes illustres, attribue à la manie « de faire partout des tours de son métier de magicien ; ce qui le faisait reconnaître et chasser incontinent. »

Les démonologues, qui sont furieux contre lui, disent qu'on ne peut le représenter que comme un hibou, a cause de sa laideur ma­gique; et de crédules narrateurs ont écrit gravement que, dans ses voyages, il avait coutume de payer ses hôtes en monnaie, fort bonne en apparence, mais qui se changeait, au bout de quelques jours, en petits morceaux de corne, de coquille ou de cuir, et quelquefois en feuilles d'arbres.

II est vrai qu’à vingt ans il travaillait à la chrysopée ou alchimie ; mais il ne trouva jamais le secret du grand oeuvre. II est vrai aussi qu'il était curieux de choses étranges, et qu'il aimait les paradoxes : son livre de la Vanité des sciences, que l'on considère comme son chef-d'oeuvre, en est une preuve. Mais au chapitre XIII de ce livre, il déclame contre la magie et les arts supersti­tieux. Si donc il fut oblige plus d'une fois de prendre la fuite pour se soustraire aux mauvais traitements de la populace, qui l’accusait de sorcellerie, n'est-il pas permis de croire ou que son esprit caustique , et peut être ses moeurs mal réglées, lui faisaient des ennemis , ou que son caractère d'agent diplomatique le mettait souvent dans des situations périlleuses, ou que la médecine empirique, qu'il exerçait, l'exposait a des catastrophes ; a moins qu’il ne faille croire, en effet, que cet homme avait réellement étudie la magie dans ces universités mystérieuses dont nous ne savons pas encore les secrets?.

Quoi qu'il en soit, Louise de Savoie, mère de François 1er, le prit pour son médecin. Elle voulait qu’il fût aussi son astrologue, ce qu'il refusa. Et pourtant on, soutient qu'il prédisait au trop fameux connétable de Bourbon des succès contre la France.

Si cette allégation est vraie, C'était semer la trahison, et Agrippa était un fripon ou un fourbe.

Mais on établit encore l'éloignement d'Agrippa pour le charlatanisme des sorciers en rappelant ce fait, que, pendant le séjour qu'il fit a Metz, remplissant les fonctions de syndic ou avocat général (car cet homme fit tous les métiers), il s'éleva très vivement contre le réquisitoire de Nicolas Savin, qui voulait faire brûler comme sorcière une paysanne. La spirituelle et vive éloquence d'Agrippa fit absoudre cette fille. A cela les partisans de Ia sorcellerie d'Agrippa répon­dent qu'il n'est pas étonnant qu'un pareil compère ait défendu ceux qui pratiquaient la magie, puisqu'il la pratiquait.

Ils ajoutent que, tandis qu'il professait a l'université de Louvain, il infecta ses écoliers d'idées magiques. « Un de ses élèves, lisant auprès de lui un certain livre de conjura­tions, fut étranglé par le diable. Agrippa, craignant qu'on ne le soupçonnât d'être l'auteur on la cause de cette mort arrivée dans sa chambre, commanda a l'esprit malin d'entrer dans le corps qu'il venait d'étouffer, de ranimer le jeune homme et de lui faire faire avant de le quitter sept ou huit tours sur la place publique. Le diable obéit ; le corps du jeune étranglé, après avoir parade pendant quelques minutes, tomba sans vie devant la multitude de ses camarades, qui crurent que ce n'était la qu'une mort su­bite »

Ce ne fut pas pourtant a cause de semblables faits qu'il partit de cette ville savante. Ce fut parce qu'il s'y était fait des ennemis, a qui il donna un prétexte par la publication de son ouvrage de la Philosophie occulte. On accusa ce livre d'hérésie et de magie ; et, en attendant qu'il fût juge, l'auteur passa une année dans les prisons de Bruxelles. II en fut tire par l'archevêque de Cologne, qui avait accepte la dédicace du livre, dont il reconnut publiquement que l'auteur n'était pas sorcier.

Les pensées de ce livre et celles que Ie même savant exposa dans son com­mentaire In artem brevem Raymundi Lullii, ne sont que des rêveries. Ce qui surtout a fait passer Agrippa pour un grand magicien, c'est un fatras plein de cérémonies magiques et superstitieuses qu'on publia sous son nom, vingt-sept ans après sa mort, qu'on donna comme Ie quatrième livre de sa Philosophie occulte, et qui n'est qu'un ramassis de frag­ments décousus de Pierre d'Apone, de Picto­rius, et d'autres songes creux.

Cependant Delancre ne porte son accusation que sur les trois premiers livres. « Agrippa, dit-il, composa trois livres assez grands sur Ia magie démoniaque ; mais il confessa qu'il n'avait jamais eu aucun commerce avec le démon, et que Ia magie et la sorcellerie ( hors les maléfices) consis­taient seulement en quelques prestiges, au moyen desquels l'esprit malin trompe les ignorants. » — Thevet n'admet pas ces palliatifs « On ne peut nier, dit-il, qu'Agrippa n'ait été ensorcelé de la plus fine et exécrable magie, de laquelle, au vu et au su de chacun, il a fait profession manifeste. II était si subtil, qu'il grippait de ses mains crochues des trésors que beaucoup de vaillants capi­taines ne pouvaient gagner par le cliquetis de leurs armes et leurs combats furieux. Il composa le livre de la Philosophie occulte, censuré par les chrétiens, pour lequel il fut chassé de Flandre, ou il ne put dorénavant être souffert; de manière qu'il prit la route d'Ita­lie, qu'il empoisonna tellement que plusieurs gens de bien lui donnèrent encore la chasse, et il n'eut rien de plus hâtif que de se retirer a Dole. Enfin il se rendit a Lyon, dénué de facultés ; il y employa toutes sortes de moyens pour vivoter, remuant le mieux qu'il pouvait la queue du bâton ; mais il gagnait si peu, qu'il mourut en un chétif cabaret, abhorré de tout le monde, et détesté comme un magicien maudit , parce que toujours il menait en sa compagnie un diable sous la figure d'un chien noir. »

Paul Jove ajoute qu'aux approches de sa mort, comme on le pressait de se repentir, ôta a ce chien, qui était son démon familier, un collier garni de clous qui formaient des inscriptions nécromantiques, et lui dit : va t’en, malheureuse bête, c'est toi qui m’as perdu; qu'alors le chien prit aussitôt la fuite vers la rivière de Saône, s'y jeta la tête en avant et ne reparut plus.

Delancre rapporte autrement cette mort, qui n'eut pas lieu dans un cabaret de Lyon, mais, comme nous l’avons dit, à Grenoble. « Ce misérable Agrippa, dit-il, fut si aveugle du diable, auquel il s'était soumis, qu'encore connut très bien sa perfidie et ses arti­fices, il ne les put éviter, étant si bien enve­loppé dans les rets d'icelui diable, qu'il lui avait persuadé que, s'il voulait se laisser tuer, la mort n'aurait nul pouvoir sur et qu'il le ressusciterait et le rendrait immortel ; ce qui advint autrement, car Agrippa s'étant fait couper la tête, prévenu de cette fausse espérance, le diable se moqua de lui et ne voulut (aussi ne le pouvait-il) lui redonner la vie ,pour lui laisser le moyen de déplorer ses crimes. »

Wierus, qui fut disciple d'Agrippa, dit qu'en effet cet homme avait beaucoup d'af­fection pour les chiens, qu'on en voyait con­stamment deux dans son étude, dont l’un se nommait Monsieur et l'autre Mademoiselle, et qu'on prétendait que ces deux chiens noirs étaient deux diables déguisés. — Tout cela n'empêche pas qu'on ne soit persuadé dans quelques provinces arriérées, qu'Agrippa n'est pas plus mort que Nicolas Flamel, et qu'il se conserve dans un coin, ou par I'art magique, ou par l'élixir de longue vie.

Migne - Dictionnaire des sciences occultes.

dimanche 2 novembre 2008

LE NECRONOMICON



Son titre original est Al Azif. Azif est le nom que les Arabes donnaient au bruit émis par des insectes qu'on entend la nuit et qui est censé être le hurlement des démons. Necronomicon, tel est le nom grec donné en 950 ap. J. -C. Au Kitab Al-Azif, antique traité ésotérico-démoniaque sur le Mythe de Cthulhu, rédigé par la plume d´un poète arabe devenu fou, Abdul Alhzared, à Damas en 730 ap. J. -C.


Le Necronomicon ou Le Livre des Morts (Necronomicon Ex Mortis), est un grimoire, dont la base, est la mythologie ultime augmentée d'une dimension ésotérique qui fait référence à des Dieux plus vieux que le monde, le Cosmos, l' Univers lui même.

Les Dieux vinrent sur Terre et furent adorés par les premiers hommes. La plupart de ces Dieux laissèrent leurs trace sur Terre dans des lieux maudits et irréels ou encore la descendance de leur progéniture mi-humaine mi-aquatique, mais les dimensions et le temps ne sont plus des frontières a leurs "yeux", l'un d'entre-eux, se trouve d'ailleurs toujours sur terre. Il s'agit de Cthulhu qui depuis des siècles dort et attends en rêvant dans sa citée R'lyeh... dans certaines dimensions même la mort peut mourir...

le Nécronomicon ne compte pas seulement la légende des Anciens, il donne au lecteurs la possiblité d'invoquer et de soumettre les forces anciennes. L'incantation la plus connue fut nommée par le célèbre occultiste Aleister Crowley : "La malédiction de la créations originelle". Cette incantation, d'une perversion suprême, permettait de maudire l'humanité tout entière ainsi que toutes les crétaure vivantes afin de les detruire... Elle semblait avoir été écrite par Dieu en personne et s'achevait sur ces quelques mots : "Et pourquoi ? parce que je me repend d'avoir créé l'humanité...".


Un certain mystère plane d'ailleurs au sujet de l'existence du Necronomicon et de son supposé auteur "l'arabe dément" Abdul Al-Hazred qui l'écrivit écrit en 730 a Damas sous le titre original de " Al Azif". Ce Necronomicon amena d'ailleurs plusieurs curieux, théologiens, scientifiques, historiens a beaucoup de recherches et d'hypothèses restant sans réel réponse a ce jour...en réalité, il semble que ce soit une création de Lovecraft et non un vrai grimoire. Mais de nombreux "faux / hoaxes" parut en 1970 ont continués a laisser planer le doute suscitant une vive controverse parmi les disciples du Professeur S.T. Joshi, de la Miskatonic University (qui attribuaient l'ouvrage a Lovecraft lui-même) et les spécialistes des sciences occultes, convaincus de l'authenticité du grimoire. L' écrivain Jorge Luis Borges faisait preuve, lui aussi, du plus total sceptisisme jusqu'au jour où, par hasard, il mit la main sur un exemplaire poussiéreux du Necronomicon dans les rayons de la bibliothèque de l'université de Buenos Aires. Avec une équipe il as essayé de décrypter un code présent dans un manuscrit de John Dee, grand magicien d'Angleterre ayant eut et étudié le Nécronomicon, et ils obtenurent deux traduction de ce code: l'une style bonne prophétie et l'autre Apocalyptique.


Mythe ou réalité, le Necronomicon a un grand pouvoir, il nous ouvre les portes du rêve et fait de nous de grands magiciens, comme beaucoup de mythes et de légendes, il a poussé de nombreuses personnes vers des recherches qui n'ont fait que les enrichir au niveau de la connaissance.

""N'est pas mort ce qui à jamais dort, Et au cours des siècles peut mourir même la Mort." (Necronomicon).

jeudi 30 octobre 2008

Howard Phillips Lovecraft




« Je ne participe jamais à ce qui m'entoure, je ne suis nulle part à ma place. »
Howard Phillips Lovecraft



Lovecraft est né à Providence, Rhode Island le 20 août 1890. C'est certainement à son enfance malheureuse qu'il doit l'inspiration de son oeuvre. Alors qu'il n'a que trois ans, son père est interné dans un hôpital psychiatrique où il décédera des suites de la syphilis, maladie dont sa mère est également atteinte. Il rédige ses premiers poèmes, ainsi que sa première nouvelle, La petite bouteille de verre (The little glass bottle) à l'âge de six ans, à 13 ans, Howard rédige une première nouvelle fantastique,"The Beast in the Cave".

Un bref séjour à New York lui donne l'occasion, à travers le cercle d'amateurs de fantastique qu'il fréquente, de publier un premier récit, "Dagon". Il y rencontre également sa femme, Sonia Green, dont il divorce rapidement.

De retour à Providence, Lovecraft s'installe avec ses tantes, rideaux tirés, il s'isole des autres, car il souffre d'une sensibilité à la lumière. Il imagine une cosmogonie fabuleuse de dieux, de créatures et de lieux étranges regroupés sous l'expression Mythe de Cthulhu, un terme inventé par l'écrivain August Derleth après sa mort et que l'on retrouve dans la plupart de ses textes. Les nouvelles qu'il écrit alors ne lui permettent pas de subvenir à son quotidien, mais il reste prolifique : en 1927 il rédige "Démons et Merveilles", "La couleur Tombée du Ciel", puis "L' abomination de Dunwich", "Celui qui chuchotait dans les ténèbres", "Les montagnes hallucinées", "Dans l'abîme du temps" et "Celui qui hantait les ténèbres".

Lovecraft a échangé une correspondance particulièrement abondante (80 000 lettres recensées) avec des auteurs des quatre coins des Etats-Unis. Il eut notamment une grande influence sur Robert Bloch, l'auteur de "Psychose".

Atteint d'un cancer de l'intestin, Lovecraft s'éteint dans une chambre d'hôpital de Rhode Island, le 15 mars 1937, il n'était âgé que de 47 ans.

Son oeuvre symptomatique d'un profond malaise ne connaîtra le succès qu'après sa mort grâce au travail dévoué de ses admirateurs. Il est aujourd'hui considéré comme l'héritier d'Edgar Allan Poe.

Les romans de Lovecraft présentent le monde comme un univers hanté par des forces anciennes et bannies, attendant l'heure de leur retour, dont l'archétype est le Léviathan. Les monstres les plus récurrents sont Cthulhu, Yog-Sothoth, Azathoth ou Nyarlathotep. Le Necronomicon, ouvrage supposément écrit par l' « Arabe fou » Abdul al-Hazred, est aussi un « personnage » important. L'Appel de Cthulhu, publié en 1926, est la pièce angulaire de cet univers. Il n'est guère difficile de percevoir sous les noms de ses monstres des réminiscences de créations beaucoup plus anciennes telles Gog et Magog ou Astaroth, thèmes sur lesquels l'auteur a pu greffer ses étranges fantaisies.

On discerne des thèmes rémanents dans son œuvre, tels que la folie dont étaient touchés ses parents, la futilité des croyances, la dégénérescence, les unions contre nature, la xénophobie, l'impression générale que le monde dans lequel il vivait n'était qu'un leurre désagréable et immonde. Hanté par de nombreuses phobies, il ne pouvait supporter la proximité de la mer, ni même les objets en provenant, tant était grande son aversion pour l'élément primordial de la vie. Le froid le rendait malade et les seuls êtres vivants qui semblent ne pas lui avoir déplu étaient les chats, il en avait toujours plusieurs chez lui pour seule compagnie. Il avouait souvent qu'il aurait préféré vivre au XVIIIe siècle.


LA TERRE NOTRE MÈRE (H.P. Lovecraft)

Une nuit, me promenant, je descendis
Vers une vallée profonde, silencieuse et humide,
L'air stagnant était imprégné d'une corruption
Et d'une froideur qui me soulevaient le cœur je défaillais.
Les arbres nombreux de chaque côté
Ressemblaient à une bande d'effroyables gobelins
Et les branches se découpant sur le ciel se réduisant
Prenaient des formes que je redoutais... j'ignore pourquoi.
Je m'élançai plus avant, j'avais l'impression de chercher
Confusément une chose perdue comme la joie ou l'espoir.
Pourtant, en dépit de mes efforts,
Je ne trouvai rien, hormis les fantômes du désespoir.
Les murailles se resserraient comme je continuais
Et bientôt, de la lune et des étoiles privé,
J'étais blotti dans une crevasse rocheuse
Si profonde et ancienne que la pierre
Exhalait l'odeur de choses originelles et inconnues.
Mes mains explorant s'efforçaient de retrouver
Les traits de la paroi de cette vallée,
Lorsque, au sein de leur floraison, elles semblèrent
Palper des contours terrifiants pour mon esprit.
Mes yeux se plissant aucune forme
N'auraient pu voir ou reconnaître ;
Car ce que je touchais parlait de temps
Trop lointains pour le passage fugace de l'homme.
Les lichens s'accrochant à la roche, moites et blanchis,
M'interdisaient de lire l'histoire très ancienne
Mais une eau cachée, suintant doucement,
Chuchota des récits que je n'aurais pas dû connaître.
« Mortel, éphémère et hardi,
De grâce garde pour toi ce que je dis,
Pourtant songe parfois à ce qui a été,
Et aux scènes que ces rochers s'effritant ont contemplées :
Déjà anciennes avant que ta trace chétive
Survienne dans une moindre splendeur,
Il y eut des créatures vivantes qui vivent encore,
Bien qu'elles semblent mortes pour les êtres humains.
Je suis la voix de ta Terre Mère,
D'où naissent toutes les horreurs.»


« Toutes mes histoires, même si elles n'ont aucun rapport entre elles, se rattachent à une tradition, une légende fondamentale selon laquelle ce monde a été peuplé autrefois par les êtres d'une autre race ; adeptes de la magie noire, ils ont perdu leur emprise sur cet univers et en ont été bannis mais ils continuent à vivre au dehors et sont toujours prêts à reprendre possession de la Terre. »(Lovecraft)

dimanche 26 octobre 2008

FELICIEN ROPS





Rendons hommage à ce grand artiste belge qui illustra les meilleurs écrivains de son époque, tels Peladan, Baudelaire, Barbey d’Aurevilly, dès sa rencontre avec ceux-ci, chacune de ses oeuvres, "l'infâme Fély", suscite des scandales retentissants.

C'est en 1864 qu'il rencontre Baudelaire, très vite liés, il illustre son recueil de poèmes "Les Epaves", dès lors, Rops fut propulsés parmis les illustrateurs les plus prisés des écrivains.

Le peintre dont l'inspiration est souvent littéraire, aime à transposer en signes plastiques un certain satanisme baudelairien ou le gôut pour le démoniaque cher à Barbey d'Aurevilly.


"Ma Pornocratie est faite. Ce dessin me ravit. Je voudrais te faire voir cette belle fille nue chaussée, gantée et coiffée de noir, soie, peau et velours, et, les yeux bandés, se promenant sur une frise de marbre, conduite par un cochon à "queue d'or" à travers un ciel bleu. Trois amours - les amours anciens - disparaissent en pleurant (...). J'ai fait cela en quatre jours dans un salon de satin bleu, dans un appartement surchauffé, plein d'odeurs, où l'opopanax et le cyclamen me donnaient une petite fièvre salutaire à la production et même à la reproduction."
Lettre de F.Rops à H.Liesse, 1879.


"L'Initiation Sentimentale", pour Peladan.



"Les Epaves", Charles Baudelaire

Les Métamorphoses du Vampire

La femme cependant, de sa bouche de fraise,
En se tordant ainsi qu’un serpent sur la braise,
Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc,
Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc :
— « Moi, j’ai la lèvre humide, et je sais la science
De perdre au fond d’un lit l’antique conscience.
Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants,
Et fais rire les vieux du rire des enfants.
Je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles,
La lune, le soleil, le ciel et les étoiles !
Je suis, mon cher savant, si docte aux voluptés,
Lorsque j’étouffe un homme en mes bras redoutés,
Ou lorsque j’abandonne aux morsures mon buste,
Timide et libertine, et fragile et robuste,
Que sur ces matelas qui se pâment d’émoi,
Les anges impuissants se damneraient pour moi ! »

Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle,
Et que languissamment je me tournai vers elle
Pour lui rendre un baiser d’amour, je ne vis plus
Qu’une outre aux flancs gluants, toute pleine de pus !
Je fermai les deux yeux, dans ma froide épouvante,
Et quand je les rouvris à la clarté vivante,
À mes côtés, au lieu du mannequin puissant
Qui semblait avoir fait provision de sang,
Tremblaient confusément des débris de squelette,
Qui d’eux-mêmes rendaient le cri d’une girouette
Ou d’une enseigne, au bout d’une tringle de fer,
Que balance le vent pendant les nuits d’hiver.


"Le sphinx", frontispice pour "Les Diaboliques", de Barbey d'Aurevilly

"Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan. L'invocation à Dieu, ou spiritualité, est un désir de monter en grade ; celle de Satan, ou animalité, est une joie de descendre." Charles Baudelaire.

vendredi 17 octobre 2008

ALEISTER CROWLEY ET LE MANOIR DE BOLESKINE



« Frissonne sous la volupté joyeuse de la lumière,
O homme ! Homme à moi !
Viens, surgissant de la nuit de Pan,
Io Pan ! Io Pan !
A travers les mers, viens de Sicile et d'Arcadie !
Tel Bacchus, vagabondant avec ta garde de faunes,
De panthères, de nymphes et de satyres,
Sur un âne d'un blanc de lait.
A travers les mers, viens à moi, à moi,
Viens avec Appolon en robe nuptiale
(Berger et sorcière)
Viens avec Artémis, chaussée de soie,
Et lave ta cuisse blanche, ô Dieu splendide,
A la lune des bois, sur le mont de marbre,
Dans l'eau creuse et neuve de la source ambrée... »

Aleister Crowley (Hymne à Pan)


ALEISTER CROWLEY ET LE MANOIR DE BOLESKINE

« Frissonne sous la volupté joyeuse de la lumière,
O homme ! Homme à moi !
Viens, surgissant de la nuit de Pan,
Io Pan ! Io Pan !
A travers les mers, viens de Sicile et d'Arcadie !
Tel Bacchus, vagabondant avec ta garde de faunes,
De panthères, de nymphes et de satyres,
Sur un âne d'un blanc de lait.
A travers les mers, viens à moi, à moi,
Viens avec Appolon en robe nuptiale
(Berger et sorcière)
Viens avec Artémis, chaussée de soie,
Et lave ta cuisse blanche, ô Dieu splendide,
A la lune des bois, sur le mont de marbre,
Dans l'eau creuse et neuve de la source ambrée... »

Aleister Crowley (Hymne à Pan)

samedi 11 octobre 2008

Premier projet du jeune collectif "Le projet Alcantarea". Frit'n Crack, c'est l'histoire de cinq jeunes comédiens, convoqués par un directeur de casting afin d'auditionner pour une nouvelle marque de chips...


Ne manquez pas le thriller subversif : "Club" - Galodé Editeur !!!


Après "Jack L'Eventreur démasqué" (Ed. Tallandier et Points Seuil) révélant l'identité du célèbre assassin, Sophie Herfort signe un superbe THRILLER où l'amoral est sauf ! TOUS à VOS LIBRAIRES !!! VITE !



"L’été 1892, Max Heron, homme d’affaires londonien, a l’intuition que la violence alimente
un commerce très juteux. Il organise et s’associe à la création d’un cartel spécial pour happy few déjantés : un club ultra fermé, destiné à former des tueurs en série. Bientôt, le Club croule sous les demandes d’adhésion, la bourgeoisie et la petite aristocratie londonienne « s’emballent » et très vite, son organisation prospère. La « Killer attitude » envahit les pubs et les grandes écoles victoriennes, au début comme une rumeur... Les membres viennent d’Oxford, Cambridge, sont des rejetés des grandes universités, des bizuts ou bien des cancres débauchés des maisons de corrections et à reconditionner d’urgence !
Le Club va en faire des machines de guerre organisées et méthodiques. Au programme, le Q.C.M. du parfait « psychopathe » : cours de manipulation mentale, infiltrations, stages de localisation et d’approche victimaires, enseignement du self-control, maniement des armes blanches et armes à feu, stratégie criminelle.
L’évaluation aboutit à un diplôme du crime, délivré par le Club, un véritable « permis de tuer » !
Max versant des pots de vin pour assurer sa tranquillité, le gouvernement ferme momentanément les yeux.
Mais bientôt, des membres peu scrupuleux font signer des contrats d’un genre spécial : des « prêts- à mourir » à des individus pauvres, en fin de vie. Contre remise d’une somme de 10.000 livres Sterling, ces hommes et ces femmes atteints de maladies incurables acceptent de faire don de leur vie et de servir de cobayes aux élèves du Club. La police enquête finalement sur cette série de meurtres étranges : des pauvres de L’East-End retrouvés sauvagement assassinés, et le « secteur D » ou Branche secrète de Scotland Yard finit par s’intéresser de près à leurs activités et infiltre un agent de terrain afin de dénoncer leurs expérimentations.
Alors qu’il lit sur une table de cellule capitonnée, son canard du matin, à moitié drogué, le prince Albert apprend l’existence de cette organisation. Impliqué depuis quelques mois dans un scandale homosexuel fumeux et après avoir fait la Une de la presse à sensation, le futur roi d’Angleterre présenté comme un déviant nuisible à la monarchie a été évincé du trône auquel il était promis, passé pour mort et caché dans un asile pour des raisons de sécurité. Bien décidé à se venger de ses détracteurs radicaux, il décide de se payer les services du club. De façon impitoyable et risible, Le Club frappe les radicaux avec les tonalités d’une farce assassine, d’où personne ne sortira sans humour, ni cynisme. L’amoral est sauf !".

jeudi 25 septembre 2008

LE GRIMOIRE MAUDIT D'AHRIMAN



Tout d'abord parlons d'Ahriman ou Angra Mainyu.
Il symbolise l'esprit démoniaque du dieu Ahura Mazda dans le Zoroastrisme.
Son nom signifie "la pensée angoissée".

Angra Mainyu est l'adversaire de Spenta Mainyu, l'esprit du Bien.

Dans l'ancienne religion persane (le zoroastrisme), Ahriman (alias Arimanius ou Angra Mainya) était élevé dans les rangs des ennemis qui s'opposent à Ahura Mazda (alias Ohrmazd ou Oromasdes).
Ahriman est la première personnification du "diable" parce que les zoroastriens basent cette religion sur la dualité.

L'anthroposophe Rudolf Steiner affirmait qu' Ahriman est l'une des deux entités, avec Lucifer, qui s'opposent à l'évolution de l'humanité.
Il s'incarnera au début du 3e millénaire en Occident. Il vise à réduire la terre et l'homme à l'état de machine.

Mais revenons à notre histoire.......
Cela commence il y a fort longtemps, puisque nous sommes sans doute au IXe siècle. Où ? L’histoire ne le dit pas, mais probablement dans quelque pays enveloppé dans les brumes du nord ou de l’est. Allemagne ? Angleterre ? Hongrie peut-être, ou Pologne. En tout cas, il s’agit d’un pays qui croit aux sorcières, et qui les pourchasse avec férocité.

Une sorcière… Comment se nommait-elle ? On l’ignore aussi. Ahriman, peut-être… Elle a été confondue, jugée, condamnée, brûlée. Brûlée en partie seulement, car quelqu’un un autre sorcier s’est approché après le supplice du bûcher auquel les restes de la sorcière, noircis par les flammes, pendaient encore.

Cette personne décroche le corps de la femme martyrisée et emporte le cadavre, dont le visage calciné montre encore une expression terrifiante de haine et de douleur. Il l’emmène chez lui. Que veut-il en faire ? On n’ose y songer…

Des années plus tard apparaît sur le marché un livre d’aspect sinistre, noirci comme par les flammes d’un bûcher. Quand on l’ouvre, on lit sur les premières pages parcheminées : Grimoire d’Ahriman. Les caractères sont gothiques et le texte est tout entier consacré à des recettes de magie noire. Certains disent que le livre, feuillets et couverture, est entièrement fait de peau humaine : la peau de la sorcière suppliciée. Pour l’instant, nous sommes encore au tout début du IXe siècle, car c’est le couronnement de Charlemagne, à Aix-la-Chapelle. Un magistrat de la ville, dit la légende, offre le volume inquiétant au nouvel empereur. Ses intentions sont-elles amicales, ou hostiles ? Quand on connaît la suite de l’histoire, on ne se pose plus la question.

On raconte que ce livre, cadeau précieux, fut exposé plus tard dans une vitrine fermée. Mais, un matin, on eut la surprise de retrouver le grimoire sur le sol. La vitrine était brisée. Quelqu’un commente :
Un grimoire est un livre contenant des recettes de magie
« On dirait que ce livre maudit a cherché à s’échapper, qu’il a cassé la vitrine de l’intérieur. De toute manière, la salle est hermétiquement close, et absolument personne ne peut y pénétrer pendant la nuit. »
On juge plus prudent d’enfermer l’ouvrage noirci dans une armoire de fer. Quelques jours plus tard, celle-ci est découverte, forcée par une main inconnue : quelqu’un s’est emparé du Grimoire d’Ahriman, et uniquement de cet ouvrage. On perd ensuite la trace du livre pendant de longues années.

Il réapparaît, un peu plus noirci encore, quand, des siècles plus tard, la maison d’un brocanteur brûle de fond en comble. Déjà, on peut se demander d’où il tenait le dangereux écrit. Et si les propriétaires successifs avaient ou non souffert de le détenir… Peut-être connaissaient-ils le mode d’emploi ? Peut-être étaient-ils, eux aussi, sorciers et nécromants, héritiers de la sorcière ?
Nous arrivons en 1566, et c’est chez un diamantaire juif d’Amsterdam qu’on retrouve le manuscrit. Cet homme, selon la rumeur publique, possède le grimoire. Et le diamantaire, qui est du genre bavard, raconte une étrange histoire : « J’ai voulu nettoyer mon grimoire. La reliure était toute maculée de fumée. Mais à peine avais-je commencé à le frotter que le livre s’est échappé de mes mains et qu’il a littéralement plongé dans une cuve d’eau qui était devant moi. Cette eau, qui l’instant d’avant était toute fraîche, s’est mise à bouillonner… Incroyable ! ». En tout cas, le diamantaire bavard a sans doute ravivé la malédiction en parlant à tort et à travers car, un peu plus tard, un malfaiteur s’introduit chez lui, le frappe et le laisse à moitié mort. Quand il reprend ses esprits, il s’aperçoit qu’on lui a dérobé… le grimoire.

Pendant deux siècles, le dangereux ouvrage demeure dans un oubli de bon aloi. Jusqu’au jour où, à Prague, ville de sorciers et de nécromants s’il en est, deux frères héritent du grimoire. On le sait, car ils s’en disputent la propriété et leur querelle devient publique. Ils se disputent à tel point qu’ils n’hésitent pas nous sommes au XVIIIe siècle à se défier en duel. Et l’un des deux frères tue l’autre. Le vainqueur emporte le manuscrit chez lui, dans la célèbre rue des Alchimistes. Le lendemain, les habitants de la rue font la chaîne et dressent des échelles pour essayer de maîtriser l’incendie qui ravage sa maison. On craint que le sinistre ne se propage à tout le quartier.

En tout cas, le grimoire maléfique ne disparaît pas tout à fait puisqu’on en retrouve la trace au début du XXe siècle. Dans un endroit bien différent, puisqu’il s’agit rien moins que des registres de la célèbre compagnie d’assurances Lloyds.

Un passager célèbre a éprouvé le besoin de faire assurer ses bagages avant un voyage transatlantique. Comme il est milliardaire, on peut comprendre qu’il ait des objets de valeur, des bijoux. Mais il fait assurer tout particulièrement le Grimoire d’Ahriman, qui est parvenu jusqu’à lui. Par quel truchement ? On l’ignore.Le milliardaire se nomme John J. Astor, et le bateau qu’il emprunte pour traverser l’Atlantique n’est autre que le Titanic, que l’on disait insubmersible…
L’orgueilleux paquebot, heurté par un iceberg, disparaît dans les flots glacés avec 1513 passagers, Astor et son grimoire qui depuis, Dieu merci, ne s’est plus manifesté.
" Possession", Pierre Bellemare


mardi 23 septembre 2008

DIABLE-LUCIFER



Après Rennes-le-Château, restons toujours dans l'Aude et parcourons une quarantaine de kilomètres pour nous rendre dans le petit bourg de Montréal de l'Aude, celui-ci abrite au sein de la chapelle des Fonts Baptismaux de sa Collégiale Saint-Vincent, une représentation du Diable au rictus effrayant, celui-ci soutient la cuve baptismale.

Lucifer dans la cathédrale Saint-Paul de Liège, en Belgique.

De l'Enfer de Dante au Paradis perdu de Milton, de Faust au Portrait de Dorian Gray, le diable est partout représenté ou suggéré, s'invitant même jusque dans les cathédrales et les églises.

lundi 22 septembre 2008

DIABLE DE L'AUDE




Toujours dans l'Aude à une quarantaine de kilomètres de Rennes-le-Château, un petit bourg nommé Montréal de l'Aude, abrite au sein de la chapelle des Fonts Baptismaux de sa Collégiale Saint-Vincent, une représentation du Diable au rictus effrayant, celui-ci soutient la cuve baptismale.




Et naturellement on ne peut oublier celui de Rennes-le-Château.




DIABLE

Le diable de Rennes-le-Château dans l'Aude.


Un autre diable qui lui se

jeudi 18 septembre 2008

CARCASSONNE-LEGENDES-MIRACLES-OVNIS


Carcassonne et ses mystères....

« Une poésie languedocienne antérieure au milieu du XIVe siècle constatait une croyance relative au Grand Puits de Carcassonne, au fond duquel existaient, disait-on encore à une époque plus récente, des grottes merveilleuses où des fées avaient établi leur séjour. »
(Croyances, mythes et légendes, par Paul Sébillot, Edition Francis Lacassin).

La légende du Grand Puit (Le Puit des Fées) ou antre du Diable.

Il s’agit d’un puit de 40 mètres de profondeur, il est connu pour être le plus ancien de la ville.
Tant de curieux se penchaient afin d’y découvrir le mystère que l’on a recouvert le sommet d’une vitre.
Voici la légende qui circule à son propos.
« Un jour de fête, des passants virent arriver un âne recouvert d'une riche housse. Ils s'en emparèrent et l'un après l'autre, montèrent sur son dos. Or l'animal s'allongeait à mesure qu'ils prenaient place. Si bien qu'ils purent tous s'asseoir dessus. Soudain, la housse se changea en drap funéraire, et l'étrange monture prit le galop. Après un arrêt au cimetière, où les tombes se soulevèrent, laissant sortir les trépassés qui entonnèrent un chant funèbre, l'âne qui était en réalité Satan, se dirigea vers le Grand Puits et plongea dans ses profondeurs, entraînant les sept archers qui lui appartenaient. »

Il est dit également que les Wisigoths y auraient caché leur trésor, effrayés par l'arrivée d'Attila.
"Carcassonne d'heureuse rencontre", par René Nelli et Henri Alaux.

Un miracle :

Le trésor de l’église Saint-Michel recèle un morceau du Saint-Suaire ramené des Croisades.

Dans le courant de l’année 1538, eut lieu un événement important, phénomène religieux qui fut qualifié de Miracle du Feu.

De nombreux habitant de la ville ayant embrassé la nouvelle doctrine de Calvin, l’évêque de Carcassonne surpris de ce changement et du peu de respect à l’égard de la relique du Saint Suaire, ordonna une procession générale, au cours de laquelle les fidèles se rendirent à l’église des Augustins, lieu de garde, à l’époque, du tissus précieux.

Après avoir célébré la messe, en présence du clergé et de tous les corps de la ville, en en découpa une petite pièce. Il la déposa dans un feu préalablement allumé. Le petit bout d’étoffe s’éleva deux fois dans l’air sans être brûlé. Alors, le pieux évêque le précipita une troisième fois dans le brasier ! A peine atterrit-il dans le cœur ardent que les brasiers se dispersèrent de tous côtés du chœur dans un tintamarre extraordinaire. Alors, le suaire immaculé voleta sous les yeux émerveillés de tous.

Ovnis :

Carcassonne serait-elle planète de prédilection pour des visiteurs venus du fond de la galaxie ?

Dèja, le 2 mars 1677, Maître Pierre Ramuel, élève du très secret Monseigneur d’Alet, Nicolas Pavillon, prêtre instruit, nous décrit avec précision ce qu’il rencontra aux alentours de neuf heures du matin ; « Le ciel était auparavant fort clair et serein, il y parut tout à coup un cercle blanchâtre d’une grandeur incompréhensible avec cinq soleil, assez lumineux et les autres comme des corps blanchâtres et blafards. »

Le 4 février 1997, un carcassonnais fait lui aussi une curieuse rencontre ; « C’était au sud de la piste de Salvaza (aéroport), très haut, dans le ciel, comme une sorte de comète verte, assez grosse qui a brillé quelques instants puis est devenue blanche. »
"Les Mystères de Carcassonne", par H. Sanchez et J.M. Savary.

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lundi 15 septembre 2008

MAGIE BLANCHE ET MAGIE NOIRE



Magie blanche et Magie noire

« Plotin, dans son traité 28, explique la magie par les antipathies et sympathies (comme Bôlos de Mendes) par l'Amour et la Haine cosmiques (comme Empédocle), par la sympathie cosmique (comme les Stoïciens), par les démons (comme Pythagore et Xénocrate)"Pour les actes de sorcellerie (goetéia), comment les expliquer ? par la sympathie, par le fait qu'il existe par nature une harmonie entre les semblables et une opposition entre les contraires, par la variété des nombreuses puissances qui se mettent en oeuvre pour réaliser l'unité de l'être vivant. D'ailleurs, sans que personne n'intervienne, beaucoup d'attractions et de sortilèges se produisent ; car la vraie magie c'est l'amour qu'il y a dans l'univers et inversement la haine." "Ces sages antiques, qui cherchaient à s'assurer de la présence des êtres divins en érigeant des sanctuaires et des statues (...) comprirent que cette Âme [du monde], bien qu'elle soit partout tractable, peut être captée d'autant plus facilement qu'un réceptacle adéquat aura été prévu à cet effet, un lieu particulièrement approprié pour en recueillir quelque portion ou phase, quelque chose qui puisse la reproduire ou capter son image à la manière d'un miroir."


Depuis la nuit des temps, la magie fait partie de notre quotidien.

Jusqu’au moyen âge, il n’existait aucune différence entre ce que l’on nomme de nos jours, deux pratiques différentes, même si les rituels et les buts sont dissemblables, la base reste la même, l’énergie magique donnée est identique, on utilise la volonté afin de manipuler les éléments ou les entités pour invoquer leur aide
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Les rites entre ses deux méthodes sont différentes, en magie noire, il peut y avoir sacrifices et messes noires, en magie blanche, on utilise les principes secrets de la nature, pierre, herbes, plantes, etc...; les buts sont différents.
En général on résume le tout en disant que la magie noire touche à tout ce qui peut nuire, à des principes égoïstes, et la magie blanche découle sur tout ce qui est positif pour nous-même et pour les autres, elle serait naturellement altruiste.

Mais il faut reconnaître que la marge est très mince, surtout en observant les comportements actuels, beaucoup se servent de soi-disant principes de magie blanche dans des buts mercantiles qui partent dès lors d’un mauvais principe.

L’homme est ce qu’il est, fait d’amour et de haine, rares sont ceux qui ont atteint la sagesse, si même elle existe, alors que penser de tous ces faux mages qui essaient de nous attirer dans leurs filets.
Le pont entre le bien et le mal est très court et vite franchit,

A mon avis, la magie reste ce qu’elle est dans tous les cas, un principe de domination des forces qui ne nous appartiennent pas, mais, cela reste le choix du praticien, je ne critique pas ceux qui pratiquent cet art, je dénonce uniquement l’hypocrisie de tous ceux qui ont réussit à ternir cette pratique par cupidité.

« L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine » (Eden Phillpotts)
« Ce qu'il nous faut faire pour permettre à la magie de s'emparer de nous c'est chasser les doutes de notre esprit. Une fois que les doutes ont disparus, tout est possible. » (Castaneda)
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Je vous propose à la vente :
"Grimoires et Rituels Magiques ", par François Ribadeau Dumas, Ed. Belfond/Collection "Sciences Secrètes", Paris 1972.Couverture skyvertex noire avec titre et décor or, grand in-8, 245 pages. -
Essai sur la magie cérémonielle des grimoires - Le livre des conjurations du Pape Honorius - Enchiridion de sa Sainteté le Pape Léon III - Le Dragon Rouge - Le véritable Dragon Noir - La Poule noire - Le Génie et le Trésor du vieillard des Pyramides - Etc...Ouvrage orné de nombreuses illustrations. Bon état - Prix : 30 EUROS.
"Dossiers Secrets de la Sorcellerie et de la Magie Noire ", par François Ribadeau Dumas, Ed. Pierre Belfond/Collection "Sciences Secrètes", Paris, 1971. Couverture cartonnée en skyvertex noir, gros in-8, 307 pages. -
Ouvrage orné de nombreuses illustrations. Bon état - Prix ; 30 EUROS.
"Histoire de la Magie ", par François Ribadeau Dumas, Ed. Pierre Belfond/Collection "Sociétés Secrètes", 1970. Cartonné skyvertex noir, titre or, gros in-8, 621 pages. -
Ouvrage orné de nombreuses illustrations. Bel état. - Prix : 35 EUROS.
"Le Livre des Sorcières ", par la Marquise de Circé, Librairie Populaire, Paris 1922, broché, 128 pages, in-12°. Bon état . Le Diable ` Le Sabbat ` Les Démons ` Les Pactes- Tous les sortilèges
Prix : 25 EUROS.
"Les Possessions Diaboliques ", par Roland Villeneuve, Pygmalion, 1975. Cartonné avec premier plat illustré. In-8, 251 pages - Bon état - Prix : 30 EUROS.
"Tableau de l'Inconstance des Mauvais Anges et Démons où il est amplement traité des Sorciers et de la Sorcellerie", par Pierre de Lancre, Edition Palimpeste, Collection Aubier, 1982. Cartonné, format in-8, 388 pages. -
Ouvrage devenu rare même en réédition, orné de quelques illustrations.~Bon état - Prix : 50 EUROS.
"Initiation aux Secrets de la Magie ", par Israel Regardie, Editions Amarande 1991. In-12°, 160 pages. Bon état. - Prix : 10 euros.
"Danse avec le Diable - Une Histoire des Sorcières ", par Daniel Lacotte, Ed. Hachette/France Loisirs, 2002. Cartonné avec jaquette illustrée en couleurs. In-8°, 249 pages. - Prix : 15 EUROS
"La Clé des Grands Mystères-Magie et Magnétisme ", par Eliphas Levi, Editions Marabout 1974, cartonné, in-12, 318 pages. Bon état, pliure au premier plat.
Rare dans cette édition - Prix : 15 EUROS.
"Traité sur la Magie Blanche ou le Sentier du Disciple ", par Alice Bailey, Dervy-Livres 1986. Cartonné, in-8°, 512 pages. Bon état - Prix : 25 EUROS.
"Hermétisme et Mystique Païenne", par Festugière A.J., Aubier-Montaigne, 1967. Cartonné avec premier plat illustré, in-8°, 333 pages. -
Ouvrage orné de 11 planches hors-texte.~Un ouvrage de référence de plus en plus rare.~Bel état
Prix : 140 EUROS.
"La Magie - Les Nouveaux Mouvements Magiques", par Massimo Introvigne, Editions Droguet et Adam, Paris, 1993. Cartonné, in-8°, 311 pages. - Prix : 26 EUROS.
Mail : l_oeuvre_au_noir@yahoo.fr

http://www.oeuvre-au-noir.com/



samedi 13 septembre 2008

PELADAN ET LA ROSE-CROIX


Péladan et les Rose-Croix.

"Artiste tu es mage : l’Art est le grand miracle et prouve notre immortalité. "

Joseph Péladan, dit Joséphin (Il s’était donné à lui-même le titre de Sâr). Né à Lyon le 28 mars 1859, mort à Neuilly-sur-Seine, le 27 juin 1918. Figure pittoresque de l’époque symboliste ; néo-catholique et mystique. En 1888, Péladan est le co-fondateur avec Stanislas de Guaïta de l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix, on peut également découvrir dans cet ordre, Papus, Erik Satie et Claude Debussy.

Le 14 Mai 1890, le Sar Péladan lança des manifestes épiscopaux (acta syncelli) sur les Arts, les courses de taureau et l'excommunication de l'épouse Rotschild pour crime de sacrilège et icinoclastie. Il fit scandale, car il nomma la R+C, parla en son nom dans un langage outrancier, citant un tribunal vehmique, au nom de toutes les religions, ad crucem per Rosam. Surtout ses amis craignirent des assimilations douteuses avec la Rose Croix authentique. Il y eut rupture, la première cause est l'opposition entre le catholicisme farouche de Péladan et l'œcuménisme de Stanislas de Guaita. La séparation est officialisée en juin 1890, dans l'initiation, le journal de Papus. Péladan, devenu Sâr Mérodack Péladan, reconnaît l'intérêt du travail commun des membres de cet ordre pour renforcer le courant hermétique. Mais il met en avant son caractère absolutiste de catholique romain, en opposition à l'éclectisme de ses pairs qui s'intéressent également au bouddhisme et au spiritisme. Il déclare alors désirer simplement détacher de la Rose-Croix un tiers-ordre intellectuel pour les Romains, les Artistes et les femmes

Egalement en représailles, le Sar Péladan rompit définitivement en se proclamant Grand Maître et Hiérarque suprême du Tiers Ordre de la Rose Croix Catholique ; il promut ainsi la Rose Croix du Temple et du Graal. Il se dissocia du premier mouvement. Un mandement, adressé à Papus, paraîtra dans la revue l'Initiation (n° 8 Mai 1891) daté du 17 février 1891 où Péladan déclare : « ...je me consacre tout entier à ma Rose-Croix catholique ».

Il inaugure le 17 Mars 1892 les salons de la Rose Croix et les soirées de la Galerie Durand-Ruel. En 1893, les salons eurent lieu au Palais du Champ de Mars.

Stanislas et Papus pendant ce temps oeuvraient au sein de l'Ordre Kabbalistique de la Rose Croix. Leur Ordre délivrait trois degrés, sanctionnés par des examens, épreuves orales en soutenant des thèses contrôlées et publiées, pour obtenir le titre de Docteur en Kabbale. Il convenait également d'obtenir les trois degrés martinistes.
Cette guerre déclarée entre les deux Ordres, fut nommée, la Guerre de Deux Roses.
Les communiqués et déclarations se succèdent dont la revue l'Initiation se fait l'écho, par des mises au point, des comparaisons. En Août 1891, la revue publie un supplément considérant que Péladan a créé une secte schismatique. Péladan malgré ses qualités sera considéré comme un bon fumiste.

Barlet, en avril 1892 dans l'Initiation, résume et critique l'ouvrage de Péladan « Comment on devient mage » tout en déclarant que cette oeuvre est excellente à la culture psychique. « La magie de Peladan est la magie de l'art. Mais, pas plus qu'aucun de nous, Peladan n'est un mage et c'est avec joie que nous le proclamons tous, même en science occulte, un grand artiste ». Dans la même revue paraît un extrait du règlement de l'Ordre Kabbalistique.

Le 24 Mars 1893, le suprême Conseil de la Rose Croix, avec les signatures de Stanislas de Guaïta, Barlet et Papus, condamnait Péladan comme usurpateur, schismatique et apostat, le dénonçant lui et sa prétendue Rose Croix catholique au tribunal de l'opinion publique.

Le XIXe siècle est aussi celui du réveil des Occultistes, qui veulent restaurer la sagesse du passé, voire même, comme Papus, en faire une science à l'égal de celles qu'on enseigne dans les universités. Joséphin Péladan se situe à la charnière des mouvements symbolistes et occultistes. Artiste, il se place dans la mouvance des symbolistes et, occultiste, il se présente comme un initié de la Rose-Croix.

L'époque où les salons rosicruciens ouvrent leurs portes est en pleine effervescence artistique. Nous sommes au coeur de ce que l'on appelle dans l'histoire de l'art le Symbolisme. Les peintres de cette mouvence veulent devenir les mystiques de l'art. Ils s'opposent au réalisme académique, et sous leur implusion, beaucoup de salons privés se tiennent en marge des manifestations officielles. Les Salons de la Rose-Croix furent parmi les plus prestigieux d'entre eux. Le Sâr Péladan, à l'image de John Ruskin pour les Préraphaélites anglais, se donne le rôle de mentor des peintres symbolistes. Il veut ruiner le réalisme et réformer le goût latin en créant un mouvement d'art idéaliste.

En 1892, il organise le premier Salon de la Rose-Croix à la célèbre galerie parisienne Durand-Ruel. Soixante artistes français et étrangers y exposent leurs œuvres que 22 000 visiteurs viennent admirer au son du prélude de Parsifal. En effet, Joséphin Péladan se passionne pour la musique de Richard Wagner qui constitue, à ses yeux, « une thérapeutique pour désintoxiquer la France de son matérialisme ». Il y aura au total six Salons de la Rose-Croix. Le dernier est organisé en 1897, dans la galerie Georges-Petit. Après celui-ci, Joséphin Péladan décide la mise en sommeil de son ordre : « Je rends les armes. La formule d’art que j’ai défendue est maintenant admise partout, et pourquoi se souviendrait-on du guide qui a montré le gué,
puisque le fleuve est passé. »

Petite bibliographie :

De l'Androgyne
Introduction aux Sciences Occultes - La Grande Revue
Les Amants de Pise
Le Vice Suprême
Anatomie homologique. (Oeuvre posthume)
Traité de la Peinture/Léonard de Vinci
L'androgyne - La Décadence Latine Ethopée ; VIII)
Comment on devient mage - Amphithéatre des Sciences Mortes
Commen on devient Fée - Amphithéatre des Sciences Mortes
L'occulte catholique - Amphithéatre des Sciences Mortes
Le Panthée - La Décadence Latine
La queste du graal : proses liriques de l'éthopée - La Décadence Latine
La torche renversée - La Décadence Latine
_________________________________
Je vous propose à la vente :
"De l'Androgyne", par Peladan, Editions E. Sansot et CIe, Collection "Les Idées et les Formes", Paris, s.d. (1910), reliure percaline, format in-12, 136 pages.~L'ouvrage est illustré d'un frontispice "Création de l'homme et de la femme". Bon état - PRIX : 45 euros.
_______________________
"Introduction aux Sciences Occultes - La Grande Revue", par Peladan, reliure percaline, couverture originale conservée, in-8, 40 pages.
Numéro spécial du 1er mai 1902 consacré à l'Introduction aux Sciences Occultes par Peladan. Bon état. RARE - PRIX : 50 euros.
_______________________
"Le Vice Suprême, préface de Jules Barbey d'Aurevilly", par Peladan, Editions du Monde Moderne, Paris, 1926. Broché, in-12, XX 398 pages.
Exemplaire numéroté sur Alfa Bouffant. Bon état. - PRIX : 50 euros
_______________________
"Les Amants de Pise", par Peladan, Edition Nelson, Paris, s.d. (vers 1930), couverture toile, format in-12, 380 pages.
Bon état, couverture légèrement défraîchie. - PRIX : 12 euros
_______________________
"De l'Androgyne - Théorie Plastique", par Peladan, Ed. Savoir pour Etre, 1994. In-8, 71 pages.
Bel état. Illustrations - PRIX : 15 euros.

vendredi 12 septembre 2008

LA CRYPTOGRAPHIE - ECRITURE SECRETE


LA CRYPTOGRAPHIE

La cryptographie ou l'art de l'écriture secrète qui consiste à dissimuler des messages (assurant confidentialité, authenticité et intégrité) en s'aidant souvent de secrets ou clés.

Il peut y avoir la substitution simple, dont le codage des lettres vise à remplacer une lettre par une autre ou la transposition simple, on décide cette fois de permuter l'ordre des lettres du message. Si l'on désire coder le teste, on l'écrit dans une autre direction.

Cette science est utilisée depuis l'Antiquité, mais certaines de ses méthodes les plus importantes, comme la cryptographie asymétrique, n'ont que quelques dizaines d'années d'existence.

Le plus vieux document chiffré connu, remonte à l'Antiquité. Il s'agit d'une tablette d'argile, retrouvée en Irak, et datant du XVIe siècle av. J.-C. Un potier y avait gravé sa recette secrète en supprimant des consonnes et en modifiant l'orthographe des mots.

Le code de César est la méthode de cryptographie la plus ancienne communément admise par l'histoire. Il consiste en une substitution mono-alphabétique, où la substitution est définie par un décalage de lettres. Par exemple, si on remplace A par D, on remplace B par E, C par F, D par G, etc...Il n'y a que 26 façons différentes de crypter un message avec le code de César. Cela en fait donc un code très peu sûr, puisqu'il est très facile de tester de façon exhaustive toutes les possibilités. Pourtant, en raison de sa grande simplicité, le code de César fut encore employé par les officiers sudistes pendant la guerre de Sécession, et même par l'armée russe en 1915.

Suétone(écrivain Romain, 70-127), en fait une description dans La vie des 12 Césars, une biographie des 12 premiers empereurs de Rome. César employait également une méthode de stéganographie originale. Pour transmettre un message, il rasait la tête d'un esclave, inscrivait le message sur son crâne, attendait la repousse des cheveux, et envoyait l'esclave.

En 1466 Leon Battista Alberti invente et publie le premier chiffre polyalphabétique. Son cadran chiffrant est composé d'un disque mobile où des lettres sont placées dans un ordre aléatoire placé sur un grand disque rigide. La correspondance entre les lettres du grand disque et du petit réalise le chiffrement. Cette classe de chiffre n'a pas été apparemment cassée jusqu'aux années 1800.

En 1586, le diplomate français Blaise de Vigenère présente dans son livre "Traicté des chiffres ou secrètes manières d'escrire", une technique de chiffrement par substitution polyalphabétique inspirée de celle de Trithème. Le chiffrement de Vigenère ne sera décrypté qu'en 1854 par l'Anglais Charles Babbage, il donne la forme définitive au carré de Trithème.
Le chiffre de Vigenère, qui permet à chaque lettre d'être chiffrée de manière différente conservera longtemps une réputation d'invulnérabilité et, cinquante ans après avoir été cassé, sera même donné pour « impossible à décrypter» par la revue Scientific American (1917) .

Chiffre polyalphabétique: se dit d'un chiffre où plusieurs alphabets de chiffrement sont utilisés en même temps. Une même lettre peut ainsi être chiffrée de différentes manières. Le chiffre de Vigenère en est un exemple classique.
Chiffre de Viginère : On attribue à chaque lettre une valeur numérique. ( Typiquement A=0, B=1, C=2, etc... ) On choisit un mot ou un phrase qui servira de clef et que l'on «additionnera» de manière répétée à notre message.

En 1623, un ouvrage de Francis Bacon intitulé " De dignitate et augmentis scientiarum", traite d'une technique stéganographique qui consiste à représenter chaque lettre du texte en clair par un groupe de 5 lettres A ou B. Le texte crypté résultant est ainsi constitué d'une succession de ces deux lettres.

Antoine Rossignol et son fils Bonaventure élabore le Grand Chiffre de Louis XIV. Il tomba en désuétude après la mort de ses inventeurs et ses règles précises furent rapidement perdues. Le grand Chiffre était si robuste qu'on était encore incapable de le lire à la fin du 19e siècle, jusqu'à la solution trouvée par Bazeries.
Antoine Rossignol (1600-1682), grand spécialiste des codes et du décryptement, est considéré comme l'auteur des premiers grands répertoires désordonnés, tel le «Grand Chiffre» de Louis
XIV qui résistera plus de deux cents ans au décryptement.

On distingue deux types principaux de répertoires. Lorsque, dans le tableau de correspondance, les deux listes (mots et représentations) sont ordonnées toutes deux alphabétiquement ou numériquement, on dit que le répertoire est ordonné.Pour compliquer la tâche des décrypteurs, on peut utiliser un ordre des mots incohérent (ordre non alphabétique). On aura
alors besoin de deux tables: une pour chiffrer et une autre pour déchiffrer. De tels répertoires sont dits incohérents (on dit aussi désordonnés ou à bâtons rompus).

Les nouveaux moyens de communications et le peu de confidencialité de ceux-ci, donne un nouveau essort à la cryptographie.
Les guerres modernes utilisent abondamment les télécommunications; l'interception devient simple et le décryptement des informations devient vital. La cryptologie entre dans son ère industrielle.
Au début des années 1970, Horst Feistel a mené un projet de recherche à l'IBM Watson Research Lab qui a développé le chiffre Lucifer, qui inspira plus tard le chiffre DES et d'autres chiffres. Il est aussi à l'origine du terme d'effet avalanche, une propriété importante en cryptographie.
DES, pour Data Encryption Standard ("standard de cryptage de données"), est un algorithme très répandu à clef privée dérivé du chiffre Lucifer de Feistel (de chez IBM) dans sa version à 64 bits. Il sert à la cryptographie et l'authentification de données. Il a été jugé si difficile à percer par le gouvernement des Etats-Unis qu'il a été adopté par le ministère de la défense des Etats-Unis qui a contrôlé depuis lors son exportation. Cet algorithme a été étudié intensivement et est devenu l'algorithme le mieux connu et le plus utilisé dans le monde à ce jour.Bien que DES soit très sûr, certaines entreprises préfèrent utiliser le "triple-DES", qui n'est rien d'autre que l'algorithme DES appliqué trois fois, avec trois clés privées différentes.
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Je vous propose à la vente, un ouvrage intéressant et rare sur ce sujet.
"La Cryptographie Dévoilée ou Art de Traduire ou de Déchiffrer toutes les Ecritures en quelques caractères et en quelques langues que ce soit, quoique l'on ne connaisse ni ces caractères ni ces langues; appliqué aux Langues Françaises, Allemande, Anglaise, Latine, Italienne, Flamande et Hollandaise, suivi d'un Précis Analytique des Langues Ecrites au moyen duquel on peut les Traduire sans en avoir aucune connaissance préalable.", par Ch.-Fr. Vesin , Breveté par le Roi des Français, Librairie de Deprez-Parent, Bruxelles, 1840. Demi-reliure cuir, dos avec titre et caisson doré, in-8°, XLVII + 331 pages.
Ouvrage orné d'un frontispice représentant l'Auteur. Petit manque de papier aux plats, mors du premier plat fendu, intérieur en bon état et très frais.~~ 500 euros.

Baudelaire

Au plus grand poète....j'emprunte ces quelques textes.

Des poètes "maudits", il a été le maître et le restera à tout jamais.

"Tout enfant, j'ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l'horreur de la vie et l'extase de la vie.» (Baudelaire).

Homme incompris, sa vie fut jalonnée de problèmes et de déceptions, la bêtise des hommes n'avaient pas de limite devant cet écrivain qui avait le don d'unir et de décrire le bien et le mal, de l'horreur, il a sû extraire la beauté.

Il suffit de lire cet article du Figaro, parut le 5 juillet 1857 (sortie des Fleurs du Mal), pour ce rendre compte que l'horreur venait de ses contemporains : « Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire, il y en a où l'on n'en doute plus ".

Il a survécu grâce à sa force de caractère et au goût de la solitude qui fut pour lui une amie.
Ce caractère particulier, lui a toujours causé des tourments, mais le poète a transformés ceux-ci en vers magiques si intenses, qu'ils nous ont pénétrés comme des glaives.

"Monsieur, ce matin votre fils, sommé par le sous-Directeur de remettre un billet qu'un de ses camarades venait de lui glisser, refusa de le donner, le mit en morceau et l'avala. Mandé chez moi, il me déclare qu'il aime mieux toute punition que de livrer le secret de son camarade et pressé de s'expliquer dans l'intérêt même de cet ami, [...] il me répond par des ricanements dont je ne dois pas souffrir l'impertinence. Je vous renvoie donc ce jeune homme qui était doué de moyens assez remarquables, mais qui a tout gâché par un mauvais esprit, dont le bon ordre du Collège a eu plus d'une fois à souffrir." Proviseur J. Pierot. (Avril 1839, Baudelaire est exclu du Lycée).
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Le vampire
Toi qui, comme un coup de couteau,
Dans mon cœur plaintif es entrée,
Toi qui, comme un hideux troupeau
De démons, vins, folle et parée,
De mon esprit humilié
Faire ton lit et ton domaine,
— Infâme à qui je suis lié
Comme le forçat à la chaîne,
Comme au jeu le joueur têtu,
Comme à la bouteille l'ivrogne,
Comme aux vermines la charogne,
— Maudite, maudite sois-tu !
J'ai prié le glaive rapide
De conquérir ma liberté,
Et j'ai dit au poison perfide
De secourir ma lâcheté.
Hélas ! le poison et le glaive
M'ont pris en dédain et m'ont dit :
« Tu n'es pas digne qu'on t'enlève
A ton esclavage maudit,
Imbécile ! — de son empire
Si nos efforts te délivraient,
Tes baisers ressusciteraient
Le cadavre de ton vampire ! »
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Les ténèbres
Dans les caveaux d'insondable tristesse
Où le Destin m'a déjà relégué ;
Où jamais n'entre un rayon rose et gai ;
Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,
Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
Où, cuisinier aux appétits funèbres,
Je fais bouillir et je mange mon coeur,
Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur
.A sa rêveuse allure orientale,


Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse.
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La Fontaine de Sang.
Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.
À travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.
J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend œil plus clair et l'oreille plus fine !

J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !
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Au lecteur
La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent!
Aux objets répugnants nous trouvons des appas;
Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,
Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d'une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes
,Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,
Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,
N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie.
Mais parmi les chacals, les panthères, les lices
,Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,

Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde;

C'est l'Ennui! - l'oeil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère!



jeudi 11 septembre 2008

L'OEUVRE AU NOIR



Ma passion et mon métier sont analogues ; les livres, l'exquise odeur du cuir et l'apaisante musique des pages qui défilent.


Tous sujets, de la littérature aux sciences, de l'histoire, à l'ésotérisme, des religions à la philosophie, sont les racines de la connaissance et de l'évolution que j'espère vous aider à trouver à l'aide de mon travail et de mes recherches.


Le choix du nom que j'allais donner à la librairie était pour moi très important, je le voulais symbolique et représentatif du monde spirituel et matériel, ce fut donc.....
L’œuvre au noir : un état de mort symbolique.


L'oeuvre au noir ou la Nigredo est la noirceur de la terrible et torturante confrontation avec l’inconscient, la rencontre avec son ombre qui provoque un sentiment de confusion, un état de dépression et de désintégration du moi.


L’œuvre au noir s’illustre pour l’homme par un état de mort symbolique, assez semblable aux démembrements racontés dans les initiations chamaniques ou certains mythes comme celui d’Osiris. Cette crise (du grec crisis, choix) se traduit dans un premier temps par une perte de motivation, par une envie de rien.
Le sujet éprouve le besoin de s’isoler, voire de se cloîtrer, dans la mesure ou le contact avec ses semblables ne fait qu’accentuer son état dépressif. Il est désorienté (perte de l’orient...), tous ses repères ont disparu. C’est une étape de confusion, de dépression, de dissolution, de putréfaction psychique, où tout est remis en cause. Dans cette étape, la descente aux enfers se fait par gravité, comme une chute. Toute tentative pour empêcher cette chute est vaine et ne peut que retarder le moment du contact avec le fond et en aggraver les effets Il est donc nécessaire d’accompagner la chute plutôt que de vouloir l’empêcher ou la freiner. Lorsque le mécanisme de la chute est amorcé, il faut l’accepter et utiliser cette énergie cinétique pour se relever plus vite. Le lâcher-prise est la seule issue et dans le cas contraire, la chute se prolonge aussi longtemps que nécessaire.


Toucher le fond signifie être en face de la partie de soi-même que l’on n’accepte généralement pas, mais à laquelle il est indispensable de se confronter pour se transmuter. La symbolique du labyrinthe, habité par le Minotaure, est l’illustration la plus claire de cette phase. Dans le cycle de la graine, l’œuvre au noir est associée à la constitution des racines. Les semailles très propices à l’automne correspondent donc à la mise en terre de l’âme, comme l’attestent les Mystères d’Eleusis.


En alchimie, la Nigredo ou Oeuvre au noir est aussi dite "niger nigrius nigro" : le noir plus noir que le noir, c'est l'une des trois phases principales dans le Mysterium Magnum, le Grand Art des Alchimistes,la réalisation de la Pierre Philosophale.
Je continuerai au fil du temps à partager avec vous les trésors que je découvrirai enfouis au fond de veilles bibliothèques ou ceux perdus dans les greniers poussiéreux.
Un mot, une ligne, une anecdote, une gravure, forment la base d'une passion qui ne fait que s'amplifier de jour en jour.